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yrd




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Date d'inscription : 21/09/2004

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MessageSujet: notes d'exposé (1)   notes d'exposé (1) EmptyMer 9 Fév à 20:20

HETEROGENEITE ET GESTION DE LA CLASSE


L’hétérogénéité a progressé au fil des années et des réformes en même temps que s’est démocratisé le système éducatif. Cette évolution conduit à de nécessaires modifications des pratiques pédagogiques.

I/ L’HETEROGENEITE
a)Les composantes de l’hétérogénéité :

On distingue :
-L’ hétérogénéité dans la classe à cours multiples;
-L’ hétérogénéité au sein d’une même classe : différence de niveau importante entre les élèves bons et ceux en difficulté ;
-L’hétérogénéité des origines sociales et culturelles : élèves d’origine étrangère, situations familiales diverses ;
-L’ hétérogénéité des comportements face aux apprentissages scolaires : élèves motivés, élèves qui subissent, ceux qui n’y arrivent pas …

Le système scolaire souffre face à cette hétérogénéité, entre des élèves qui subissent les cours et les enseignants qui rament parce que pas assez formés…

b)Des outils pour gérer l’ hétérogénéité
En classe à cours multiples :

L’ hétérogénéité se gère à plusieurs niveaux :

-Au niveau de l’espace classe et du matériel : l’espace doit être bien structuré pour gagner du temps et rendre le professeur plus disponible. Le matériel doit être mis à disposition des élèves pour faciliter l’acquisition de l’autonomie et du sens des responsabilités ;

-Au niveau de la programmation des apprentissages : elle doit s’adapter aux besoins de chacun. Les apprentissages de l’élève peuvent être construits sur l’ensemble de la durée du cycle.
Le professeur passera d’un niveau à l’autre, comptant sur l’autonomie des niveaux.
L’élève doit avoir connaissance de l’organisation de la journée et savoir à quel moment l’enseignant sera disponible.
Des cours communs et des réalisations communes permettent d’assurer la cohésion des différents niveaux. L’accès d’un élève aux activités prévues par les autres niveaux est possible pour des révisions ou revenir sur des bases.

-Au niveau de l’autonomie des élèves, pour pouvoir s’appuyer dessus. Il y a trois niveaux d’autonomie à l’école primaire : autonomie par rapport à l’espace et au matériel, autonomie par rapport au travail et autonomie par rapport aux personnes (maître, enfants, parents).
Pour parvenir à cette autonomie, il faut instaurer des règles. Ainsi les élèves seront capables de s’autocorriger après des exercices grâce à des fiches prévues pour cela, de préparer le matériel nécessaire à la séance suivante, etc… Il faut développer des attitudes méthodologiques. Pour cela, les consignes passées doivent être claires et l’enseignant doit s’assurer de leur compréhension.

-Au niveau de la motivation : il faut replacer les leçons dans les progressions avec les élèves et redéfinir le but de la séquence. L’adulte doit être disponible à l’heure dite et encourager le travail de tous ses élèves.

L’enseignant peut utiliser les apports de l’hétérogénéité, qui est un facteur d’échanges et de découvertes mutuelles. De plus, il peut mettre en place le principe du tutorat, entre un tutoré de niveau inférieur et un tuteur de niveau supérieur. Le tutoré se sent aidé, le tuteur responsable. L’élève tuteur est parfois le meilleur intermédiaire entre la notion à acquérir et l’élève en difficulté.

L’enseignant peut se sentir seul dans sa classe, surtout en milieu rural. Il faut alors rompre l’isolement en organisant des rencontres avec les élèves de l’école du village voisin et en faisant des projets communs.

En classe hétérogène

Le modèle transmissif peut bien marcher avec une classe de niveau homogène. Dans une classe hétérogène, la diversité des logiques d’apprenant rend le modèle constructiviste plus efficace. Ce modèle permet d’impliquer avant d’expliquer, de verbaliser sur les objets d’apprentissage, d’échanger, de relancer sans interrompre trop tôt les raisonnements qui se construisent laborieusement. On part des connaissances des élèves.

L’enseignant doit organiser les conditions de la transmission des savoirs et faire en sorte que chacun dans sa diversité entre en apprentissage. Dans un groupe hétérogène, seuls les plus motivés participent, il faut stimuler la motivation des autres.

Pour stimuler la motivation :
-Il faut que les élèves sachent pourquoi ils travaillent, il faut expliciter ensemble le produit attendu pour donner du sens aux apprentissages. En classe, l’annonce du type de devoir qui fera l’objet du prochain contrôle et l’analyse de ce qu’il faudra faire attire l’attention du plus grand nombre.

-Traduire le programme en objectifs et les communiquer aux élèves, ce qui permet :
-de dégager les priorités, de se consacrer au plus difficile et de viser les obstacles à franchir ;
-d’indiquer les buts à atteindre par tous, le trajet à parcourir ;
-de communiquer entre les disciplines.

Les élèves ne travaillent pas au même rythme et ne mobilisent pas les mêmes compétences face à une tâche. Chaque élève construit son itinéraire d’apprentissage, le parcours sera diversifié en fonction des acquis et des handicaps.

Le travail à la carte : organiser des groupes de besoin ponctuels est un moyen pour gérer l’hétérogénéité, puisque chacun travaille sur des problèmes bien identifiés par les erreurs produites dans les essais. C’est l’occasion de faire des déblocages et de surmonter les obstacles .
La constitution d’ateliers permet à l’enseignant de s’occuper des élèves en difficulté pendant que les autres sont en autonomie.

Dans une classe hétérogène, l’éventail d’erreurs est large. Certaines concernant un apprentissage récent peuvent être traitées en séance collective, et constituer le point de départ à de nouvelles explications et de nouveaux exercices.

Les exercices donnés peuvent être différents en fonction du niveau des élèves. On peut également choisir de donner les mêmes exercices, en réduisant leur nombre pour les élèves en difficulté ou en ajoutant des questions palliatives.

On peut également mettre en place le tutorat, à condition que le tutoré puisse devenir tuteur à son tour dans une autre discipline. Lorsque le tuteur questionne l’élève sur ses erreurs, lui demande d’expliquer sa démarche, ça pousse l’auteur à porter une attention particulière sur ses erreurs, s’interroger sur sa démarche, et à proposer une correction ou formuler une question.

L’auto-évaluation donne l’occasion de verbaliser sur les objets d’apprentissage, cette verbalisation est nécessaire à l’appropriation.

Anticiper sur le travail, reformuler la consigne, dire de quelle connaissance on aura besoin aide les élèves en difficulté à s’approprier les savoirs et les démarches.

Pour l’enseignant, briser l’isolement en faisant équipe et en conduisant des projets interdisciplinaires en commun avec d’autres classes permet de confronter les méthodes et de les enrichir mutuellement.

Il est enfin important d’utiliser les ressources de l’établissement, comme le soutien, les études dirigées, et les aides extérieures.

II /L’ECHEC SCOLAIRE

L’échec scolaire concerne aussi bien l’élève que le système scolaire même si les conséquences sont bien plus dramatiques pour l’élève. C’est un échec pour l’élève qui se trouve dans une impasse car il est dans l’incapacité de poursuivre une scolarité comme celle de ses amis. Le corps enseignant est lui stigmatisé par cet échec car cela démontre une certaine faiblesse du système scolaire dans le sens où toutes les possibilités, toutes les solutions proposées à l’élèves ont été vaines. Cependant, il y a plusieurs étapes à franchir avant d’en arriver à ce constat final.
L'échec scolaire est lié à de multiples facteurs que sont le rendement de l'élève, l’image de soi, les relations avec les camarades, la différence d'âge mais aussi à un redoublement non efficace.

a) Le redoublement

Son évolution

Au début des années 60, on pratiquait le passage en classe supérieure de façon automatique. Mais, au début des années 80, on a mis fin à cette pratique dans le but de re chercher l'excellence, retournant ainsi aux examens rigoureux afin de vérifier les acquis. La question du redoublement est toujours d’actualité puisque François Fillon (dans ces 14 propositions) envisage de faire rétablir par l’enseignant le redoublement dans le but de réaffirmer son autorité !

Pourquoi redoubler ?
En fait, dans notre pays, on privilégie l’assimilation des savoirs et l’autonomie intellectuelle dès le plus jeune âge.
Le but de faire redoubler un élève est de lui donner la chance d’acquérir des compétences qui n’ont pas été acquises durant l'année. L’enseignant pense donner une seconde chance à l’élève.
Le besoin d'acquérir une plus grande maturité est aussi un motif pour redoubler. On espère aussi que cela va permettre à l'élève de connaître des succès futurs en lui évitant de subir un échec à long terme.
Pourquoi cette fatalité du redoublement ?

Cela peut d’abord s’expliquer au niveau des enseignants. En effet, les écoles qui ont un taux élevé de redoublement sont celles où les enseignants semblent travailler de façon isolée.
Au contraire, dans les écoles où le taux de redoublement est faible, les enseignants collaborent avec les autres et tiennent davantage compte des différences individuelles. Ils demandent davantage la participation des parents et des autres ressources humaines pour jouer un rôle de tuteur auprès des élèves qui ont certaines difficultés.

Pourquoi un élève ne doit pas redoubler ?

Certains pays ont fait le choix de ne pas faire appel au redoublement ou de le rendre très exceptionnel (pays scandinaves…). Ils pratiquent le passage en classe supérieure automatique et des dispositifs de suivi existent en cas de difficultés. La priorité passe avant tout par l’épanouissement personnel de l’élève et son intégration dans la communauté. Des études ont montré que les résultats des élèves de ces pays étaient parmi les meilleurs, preuve que ne pas pratiquer le redoublement n’empêche pas les élèves de mieux réussir.
Le caractère aléatoire et injuste du redoublement quand la décision est prise en fonction du niveau de l’élève dans sa classe. Un faible dans une classe forte a plus de chances de redoubler qu’un autre dans une classe moins forte.
Parce que cela coûte cher : 4 480 euros pour un élève en classe d’école primaire.
Parce que recommencer à l’identique le même programme ne débouche pas sur une meilleure compréhension et que cette décision est mal vécue par l’enfant.
Ce que l’on constate, c’est que parmi deux élèves qui avaient le même faible niveau en fin de CP et qui ont, l’un redoublé, l’autre suivi un CE1, celui qui est passé obtient de meilleures performances en fin de CE1 que l’autre en fin de CP, à la même date. La seconde est que celui qui a redoublé obtient des performances identiques au précédent à la fin de son CE1, un an plus tard. Conclusion, les élèves qui ont redoublés ont perdu une année. L’élève qui redouble est face aux mêmes difficultés que la première année. En proposant "plus du même", on ne s’attaque pas aux causes profondes de l’échec et on obtient les mêmes effets. Cela est donc inefficace de redoubler.
On observe que plus tard, avec un même niveau scolaire et une même origine sociale, un élève qui a redoublé bénéficiera d’une orientation moins favorable qu’un autre.
Parce qu’un redoublement peut avoir de graves conséquences sur un enfant qui le vit de manière négative.

Les conséquences d’un redoublement

Un élève qui redouble se sent moins bien à l’école et a une moins bonne image de lui que les autres.
Les élèves qui ont vécu leur redoublement comme une expérience négative l’expliquent le plus souvent de manière affective :
- La détérioration de l’image de soi
- Le sentiment d’une injustice pure… qu’ils justifient.
- L’explication par des problèmes familiaux ou de santé
- Le constat d’échec scolaire : malgré le redoublement, ils n’ont pas progressé
- Le sentiment d’avoir perdu du temps
- Entre ennui et démission
Il est prouvé que le redoublement ne donne pas du tout confiance à un élève. Or donner des signes de confiance à un enfant, c'est l'aider à gagner de la maturité.
D’autres considèrent le redoublement d’une autre manière: positivement
- La progression dans les résultats scolaires
- Le sentiment d’avoir mûri
- Le sentiment d’être mieux armé pour s’orienter
- Le moyen de faire les études souhaitées
- La volonté de montrer leurs capacités ou leur « valeur humaine »
- Le plaisir dans le travail scolaire retrouvé .
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yrd




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MessageSujet: notes d'exposé (2)   notes d'exposé (1) EmptyMer 9 Fév à 20:21

Comment prévenir le redoublement ?

C’est avant tout affaire de quotidien dans la classe. D’une façon générale, l’enseignant doit mettre en place un suivi (sorte de bilan de compétences) afin de déceler les faiblesses éventuelles de l’élève, un dispositif de remédiation rapide et donner toute l’attention nécessaire aux élèves faibles dès le début d’année. L’institution scolaire doit mieux s‘adapter aux compétences des élèves et moins attendre d’eux qu’ils s’adaptent à son organisation.


Quelles solutions doit-on mettre en œuvre ?

-Faire en sorte que les difficultés d’apprentissage soient anticipées et, le cas échéant, décelées et traitées rapidement, prioritairement au fondamental en réduisant le nombre d’élèves par classe et en mettant en place des dispositifs de remédiations.
-Améliorer la communication entre les écoles et les familles en prévoyant, dans l’école, des temps, des lieux, des personnes, des moyens pour s’informer, se rencontrer et se parler, dans une vraie relation familles/école.
-Renforcer les évaluations du système éducatif afin de mieux le piloter.

Il faut l’admettre, l’école française apporte peu de solutions aux enfants qui s’écartent du "moule" scolaire. Le redoublement peut s'avérer la meilleure solution quand on a évalué les avantages et les inconvénients des autres solutions.
. classe à effectif réduit
. enseignement plus individualisé;
. programme compensatoire en lecture et en mathématique;
. regroupement des élèves à différents niveaux;
. tutorat par l'enseignant, par des élèves plus âgés, par des parents ou des pairs;
. extension des heures de classe;
. cours durant l'été.

Une solution originale mais un peu extrême serait de proposer une structure d'école à classes multiprogrammes ou qui ne comporte pas de passage par classe. Plus proche de nous, on peut penser à une organisation de classe plus souple et plus adaptée à la diversité des élèves. Par exemple, une gestion de classe qui tient compte de la diversité des compétences et des styles d'apprentissage des élèves.
Un autre exemple expérimenté : proposer une année de transition à la fin de l’école primaire qui permettrait d’acquérir les compétences nécessaires à la suite des études ou apporter un soutien pédagogique aux élèves qui sont passés en classe supérieure mais de justesse.

Les conditions d'un redoublement efficace

-les faiblesses de l'élève sont dépistées dès le début de l'année et même à la fin de l’année précedente;
-l'élève reçoit une aide tout au long de l'année durant laquelle il éprouve des difficultés;
-les parents de l'élève s'impliquent et coopèrent au processus de redoublement;
-l'élève reçoit de l'aide durant l'année doublée.

b)Les conditions favorisant la réussite de l’élève en situation d’ échec scolaire

Agir sur plusieurs fronts en faisant intervenir les personnes adéquates
Etablir un plan d’action à long terme
Planifier un contexte favorable à la réussite scolaire
Décloisonner les programmes
Concevoir des programmes d’études individualisés
Aider l’élève personnellement
Etablir avec l’élève une relation significative
Favoriser l’estime de soi
Augmenter la motivation à l’égard de la démarche scolaire
Responsabiliser l’élève vis-à-vis de ses propres apprentissages
Aider les parents
Favoriser la participation des parents à la démarche scolaire de leur enfant
Clarifier le rôle des parents et le soutenir dans l’encadrement des devoirs et des leçons

Qui sont les intervenants ?
Les intervenants spécialisés des réseaux contribuent, en liaison avec les parents et les enseignants exerçant dans les écoles, à prévenir, à réduire les difficultés éprouvées par les élèves leur permettant ainsi de tirer le meilleur profit de leur scolarité.
Les personnels qui participent aux activités d'un réseau sont:le psychologue scolaire, l'instituteur spécialisé chargé de rééducation appelé maître G, l'instituteur spécialisé chargé de l'enseignement et de l'aide pédagogique auprès des élèves en difficulté à l'école préélémentaire et élémentaire appelé maître E.
Les actions d'aide spécialisée à dominante pédagogique :
Elles ont pour objectif d'améliorer la capacité de l'élève à dépasser les difficultés qu'il éprouve dans ses apprentissages scolaires, à maîtriser ses méthodes et ses techniques de travail, à prendre conscience de ses progrès, en suscitant l'expérience de la réussite.
Les actions d'aide spécialisée à dominante rééducative : elles mettent en oeuvre à l'école maternelle et élémentaire des interventions spécifiques, auprès d'élèves en difficulté scolaire globale ou particulière, éventuellement auprès d'élèves handicapés.
Dispositifs dans l'école :
En primaire
- Dispositif d'aides spécialisées pour la réussite scolaire. (Groupe d'aide psycho-pédagogique : G.A.P.P.). Implanté dans les écoles primaires, il comprend un psychologue scolaire et des maîtres spécialisés chargés de rééducation et de pédagogie.
- Les classes d'adaptation : effectif inférieur à 15 élèves. Maitres spécialisés. L'objectif est de réinsérer le plus rapidement possible l'enfant dans une classe ordinaire.
- Les classes de perfectionnement accueillent des enfants de 6 à 13 ans accusant un retard intellectuel.
- Les classes intégrées. Crées sur des initiatives personnelles ou associatives en accord avec l'éducation nationale. Elles regroupent des enfants porteurs de troubles spécifiques soit intellectuels soit moteurs (trisomiques, I.M.C)
- I.M.E. : Institut Médico-Educatif, I.M.P. : Institut Médico-Psychologique
Que faire après un redoublement ?

Dans tous les cas, si l'on envisage un maintien " en cours de cycle ", cela doit se faire à quatre conditions :
- accord du conseil des maîtres du cycle
- mise en place d'un projet personnalisé pour l'élève qui évite le risque du " redoublement à l'identique " et engage l'équipe enseignante voire le RASED
- accord " contractuel " avec la famille qui doit bien mesurer les enjeux.
- dialogue avec les familles et l'élève de façon à recueillir leur adhésion.

Comment lutter contre l’échec scolaire ?

La réussite dépend notamment du rapport que l’élève établit avec l’école et ce qu’il y apprend.
« Quelle note as-tu eue aujourd’hui ? » Voilà très souvent la question qui revient lorsque les parents interrogent leurs enfants sur leur journée à l’école. Une préoccupation qui reflète surtout l’inquiétude des parents, qui ont le sentiment que les résultats scolaires peuvent avoir des conséquences importantes sur l’avenir de leurs enfants. Pourtant, en focalisant son intérêt sur ce seul aspect des choses, on risque d’induire chez l’élève l’idée que là se trouve la finalité de l’activité scolaire.
Les deux enseignants observent ainsi que pour de nombreux jeunes, « travailler à l’école, c’est avant tout « faire leur métier d’élève », c’est à dire écouter, lever le doigt, être à l’heure, tenir correctement leur classeur, répondre à la consigne, etc. ». Certes, ces élèves ne posent pas de problèmes à leurs professeurs, ils peuvent même faire illusion pendant un certain nombre d’années et avoir des résultats tout à fait corrects. Jusqu’au moment où ils décrochent peu à peu pour s’enfoncer inexorablement dans la spirale de l’échec.

Un gouffre entre les intentions du prof et ce qu’en comprend l’élève
De nombreuses enquêtes auprès des élèves, rapportées par les auteurs, montrent en effet qu’un grand nombre ne saisissent ni le sens ni l’enjeu des exercices proposés. C’est par exemple le cas de Julien, qui explique qu’il a fait un « bon de commande » en cours d’informatique, alors qu’il s’agissait de découvrir les fonctions de base d’un tableur. On voit bien que très souvent il y a un gouffre entre les intentions de l’enseignant et ce qu’en comprend l’élève.
Or, l’institution scolaire porte là sa part de responsabilité. Trop souvent, les enseignants admettent, sans la remettre en cause, la règle tacite qui veut que « dans une classe, quels que soient les élèves, il y a un tiers des élèves en échec, un tiers des élèves moyens, un tiers des élèves en réussite »… Une règle qu’il est pourtant possible de mettre en défaut à condition de permettre aux enfants de donner du sens à leurs apprentissages et de s’approprier le savoir. Car tous les enfants ne possèdent pas d’emblée les clés du fonctionnement scolaire. Ce n’est sans doute pas un hasard si les enfants d’enseignants sont souvent parmi ceux qui réussissent le mieux scolairement.
Faire « le pont » entre ce qu’on apprend en classe et la « vraie » vie
Mais comment aider un élève à apprendre à apprendre ? L’une des pistes est par exemple de lui permettre de s’exprimer sur ses apprentissages. Il est ainsi important qu’enseignants et parents prennent le temps de demander à l’enfant : « Qu’as-tu appris aujourd’hui, ou dans tel cours ? » Une démarche qui l’aidera à repérer l’essentiel, à prendre du recul par rapport aux multiples activités effectuées et d’en percevoir les enjeux.
Autre conseil : inciter l’enfant à reformuler ses leçons avec ses propres mots. On peut ainsi lui demander de réexpliquer un cours, livre fermé, en l’encourageant à utiliser les moyens les plus variés, dessins, schémas, anecdotes, analogies, etc… Car, « apprendre, c’est s’approprier des savoirs ». Or, ce mode d’appropriation peut être très différent d’un enfant à l’autre. Il peut donc être intéressant de permettre aux élèves d’échanger en classe sur ce que chacun a compris du cours et sur ses propres techniques d’apprentissage.
Enfin, il est essentiel d’apprendre à l’enfant à faire des ponts entre ses diverses connaissances, à établir des liens entre ce qu’il apprend dans différentes matières, mais aussi ce qu’il peut entendre à la radio, à la télévision ou lire dans un journal. La démarche lui permettra de donner du sens à ses connaissances et de les mobiliser pour répondre à des problèmes nouveaux. Car là est le but de tout apprentissage : aider l’enfant à s’approprier des outils dont il puisse se servir de façon autonome, éviter qu’il ne soit que le réceptacle passif d’une somme de connaissances qu’il empile sans en comprendre ni le sens ni l’intérêt.

Conclusion

On voit donc que gérer les difficultés des élèves n’est pas chose facile. Le maître dispose de moyens d’intervention mais ne doit en aucun cas rester seul devant ce problème.
Il faut agir sur plusieurs facteurs à la fois et le faire en équipe multidisciplinaire, équipe qui implique la participation tant du personnel de l'école que des parents et de l'élève lui-même ou elle-même. Il demeure important d'explorer dans les milieux scolaires les pistes de solutions proposées, qu'elles concernent les mesures de prévention ou de remplacement du redoublement. Pour y arriver, le personnel scolaire doit être non seulement informé mais convaincu que le redoublement doit demeurer une solution ultime.
La plupart des solutions de rechange au redoublement demandent un investissement important sur le plan humain. Il importe également que la mise en place de ces moyens ne soit pas freinée par le manque d'investissements financiers. Il faut songer sérieusement à investir les sommes déjà allouées au redoublement dans des plans de prévention quels qu'ils soient
Le milieu scolaire doit avoir la volonté d'offrir à l'élève l'aide dont il a besoin et y croire. Pour vraiment aider l'élève en échec scolaire, il faut lui proposer une aide personnalisée adaptée à ses propres besoins. Cette ouverture aux besoins individuels de l'élève est une condition indispensable à l'atteinte de résultats escomptés.
Dans l'hypothèse où le redoublement demeure la solution envisagée, il faut s'assurer que la famille accepte la décision et que la démarche ne soit pas une simple redite. Le soutien doit être offert non seulement l'année de la reprise mais également au cours des années ultérieures. Une intervention à long terme s'impose.
En dépit de toutes les mesures mises en place, les élèves ne peuvent tous aspirer à la même réussite scolaire. Un certain nombre d'élèves auront toujours besoin de plus de temps que les autres pour faire leurs apprentissages alors que d'autres ne pourront faire tous les apprentissages proposés, en raison des différences individuelles.
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