Rapports, évaluations et exigences des jurys

CRPE 2003, ACADEMIE DE NANTES

Page d'index de tous les rapports :
http://www.ac-nantes.fr/divec/jurys/crpe.htm

Citation :

RAPPORT DU JURY DE L’EPREUVE D’ENTRETIEN PRE-PROFESSIONNEL

C.R.P.E. 2003

1) GENERALITES
Les épreuves se sont déroulées du 16 juin au 1ier juillet 2003 sur les cinq sites de l’académie
de NANTES .
Au total, sur 1051 candidats ayant été déclarés admissibles, 852 se sont présentés soit un
taux d’absentéisme de 18,93%. Ceci s’explique par la possibilité de passer l’écrit dans deux
académies.
Avec une moyenne académique voisine de 11,4 les résultats sont sensiblement équivalents
aux années précédentes, la nouvelle modalité de l’épreuve (dossier jury) n’a pas destabilisé
les candidats.
D’une manière générale, de nombreuses prestations ont été excellentes.

2) L’EPREUVE
Un document de quatre pages au maximum et sans question a servi de base à l’exposé.
Les principaux champs abordés étaient classés dans 4 grandes catégories :
- Approches pédagogiques de l’enseignement à l’école : 50%.
- L’école primaire : son fonctionnement, son environnement : 16,5%.
- Connaissance de l’école et de ses finalités : 30 %.
- Les obligations, les droits et les responsabilités du professeur des écoles : 3,5%.

3) L’EXPOSE
On peut faire le constat d’exposés souvent linéaires et descriptifs ne mettant pas en relief
la problématique du document ou tout au moins ne montrant pas l’intérêt et la portée du sujet.
Peu de candidats utilisent les vingt minutes ; dans certains cas l’exposé est indigent (5
minutes).
Il ne faut pas hésiter à utiliser son expérience, ses observations dans les classes ou ses
lectures pour alimenter l’exposé quitte à “discuter” la position de l’auteur.
D’un point de vue formel l’annonce d’un plan dans l’introduction facilite la compréhension
du discours en structurant son développement. Le jury apprécie une pensée organisée…
De même une conclusion s’impose ! Elle permet souvent d’ouvrir l’entretien sur d’autres
horizons.
Enfin il convient de s’entraîner pour parvenir à se dégager des notes, il en va de la qualité
de l’expression.

4) L’ENTRETIEN
Il s’agit de ne pas perdre de vue que dans un concours de recrutement de professeurs le
jury est en droit d’attendre du candidat une attitude conforme à la dimension éducative du métier.
Certains candidats auraient gagné à moins de désinvolture (tenue de plage, boire à la bouteille
durant l’entretien, langage familier etc…).
Par ailleurs, il est de bon ton d’éviter de critiquer les instituteurs qui ont eu la gentillesse
d’ouvrir la classe aux candidats pour les aider dans la préparation du concours…
Enfin, les jurys ont regretté le peu de discernement de certains candidats qui pensent
qu’avant les programmes de 2002 la réflexion pédagogique n’existait pas et qu’enfin on allait se
mettre à travailler !
Il conviendrait, pour le moins d’avoir une approche moins caricaturale de l’histoire de
l’éducation. Quelques lectures s’imposent…
Au delà de ces remarques qui stigmatisent l’absence de nuance dans les propos de
certains candidats, la majorité des prestations ont été satisfaisantes.
Nous conseillons à tous d’essayer d’entrer en communication avec les membres du jury (un
regard, un sourire, un point de vue personnel…) pour éviter une attitude pour le moins trop
scolaire.
A l’opposé quelques candidats se sont montrés agressifs et ce, sans raison objective.
En fait les très bons candidats sont ceux qui, aptes à problématiser, font le lien entre leurs
connaissances, leur expérience et la question posée.
Ils sont enthousiastes, dynamiques et souvent d’humeur agréable.
Les candidats présentant de graves insuffisances sont souvent inhibés, n’échangent pas
avec le jury et ont dans l’ensemble une attitude incompatible avec le métier d’enseignant.

5) CONSEILS AUX CANDIDATS
Pour préparer cette épreuve, il ne faut pas faire l’impasse sur les grands sujets qui
traversent l’école.
La connaissance du système éducatif et de son histoire, les théories de l’apprentissage et
la connaissance de l’enfant restent des passages obligés.

Sujets du CRPE, académie d'Orléans-Tours, année 2004 :
http://www.orleans-tours.iufm.fr/formations/prepa_crpe/annales.shtml

Citation :

Les documents audio des épreuves de langues vivantes et musique ont été envoyés hier dans chaque site dans une enveloppe contenant 6 CD's.

Rapport du jury de l'épreuve orale d'entretien préprofessionnel :

Voici un extrait du rapport du jury de l'académie de Bordeau, pour la session 2003 : source :
http://www.ac-bordeaux.fr/WEB/compedag/carriere/rappcrpe2003.pdf

à partir de la page-web suivante qui contient bien d'autres documents en ligne, sur le CRPE :
http://crdp.ac-bordeaux.fr/documentalistes/docadmin/sujconcEnseign.asp

Citation :

ENTRETIEN PRE-PROFESSIONNEL

1. REPERES STATISTIQUES
Concours
externe
Concours
interne
Concours
externe privé
3ème
concours
Nombre d’inscrits 1090 36 58 64
Nombre d’absents 88 2 0 2
Moyenne 11,77 11,13 12,65 11,69
Ecart-type 4,46 4,21 4,78 3,94
Nombre de notes =<5 69 3 7 3
Nombre de notes >5 et <10 258 12 6 15
Nombre de notes >=15 308 8 25 15


2. NATURE DE L’EPREUVE

Cette année tous les sujets proposés aux candidats avaient été élaborés par des inspecteurs et des conseillers pédagogiques.

Cette nouvelle forme de l’épreuve implique, de la part des candidats, une réflexion plus générale : connaissance approfondie du système éducatif et des programmes à tous les niveaux de l’école primaire, culture générale concernant l’évolution du système éducatif et des grands problèmes auxquels il est confronté…

Selon les sujets, les candidats éprouvent plus ou moins de difficultés pour construire un exposé de 20 minutes : manque de connaissances et de distanciation par rapport au texte, insuffisances relatives à la méthodologie (absence de plan et argumentation peu ou pas structurée…).

Les candidats du privé semblent mieux préparés que ceux du public.
Les candidats hors académie ont eu en moyenne des notes inférieures à ceux issus de l’académie (moyenne de 10,59 contre 11,87).

3. REMARQUES DU JURY

Les critères d’évaluation les mieux notés sont ceux relatifs à l’expression et à la communication. Ils sont également fort peu discriminants.
Les items sur la mise en perspective des pratiques pédagogiques et sur la connaissance des finalités sont les moins réussis.

Les principaux défauts expliquant la note éliminatoire sont :
Ø Une méconnaissance des programmes, des instructions officielles,
Ø Une absence de réflexion pédagogique (et/ou personnelle),
Ø Une maîtrise totalement défaillante des connaissances liées aux problématiques de l’Ecole,
Ø Une analyse très approximative du fonctionnement de l’Ecole,
Ø Une incapacité à argumenter,
Ø Des réponses de l’ordre des généralités,
Ø D’énormes difficultés à communiquer,
Ø Une maîtrise très insuffisante de l’exposé.

En plus de ces difficultés, les membres du jury signalent, chez certains candidats, une absence évidente de préparation à cette épreuve et vont même jusqu’à évoquer une candidature « prématurée ».

CONCLUSION – CONSEILS AUX FUTURS CANDIDATS

Les conditions de l’entretien, son interactivité, la souplesse comportementale et cognitive qu’il exige, valorisent les candidats qui ont vécu et assimilé les démarches d’apprentissage et qui ont développé une vision globale et intégré les nouvelles formes d’accès à la connaissance de notre société.

Le dossier ne constitue qu’un prétexte à l’émergence des qualités professionnelles attendues. Les candidats doivent se préparer à appréhender une grande diversité de pistes de questionnement (c’est une façon de se projeter dans l’entretien).

Attentes du jury :
- Faire preuve d'une capacité à développer les compétences définies par la nature de l'épreuve.
- S'adapter aux sollicitations des membres du jury, argumenter les positions de façon constructive mais aussi savoir s'en détacher, faire preuve d'esprit critique et de réactivité.
- Se référer à des notions théoriques et illustrer par des exemples concrets.
- S'interroger sur les missions de l'école, élargir la culture professionnelle, ne pas se cantonner à l'observation.
- Maîtriser la dimension émotionnelle liée aux enjeux de l'épreuve.
Le jury a été sensible aux candidats qui ont su instaurer un climat de communication, qui ont fait preuve de fermeté à un moment de leur phase d'argumentation mais aussi "d'esprit de doute", se situant ainsi dans un futur processus formatif.

Maryse GAIMARD
Yves MONTOYA
Université Victor Segalen Bordeaux 2