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 l'attention au CDI

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AuteurMessage
Guillaume C




Nombre de messages : 1
Date d'inscription : 21/09/2004

l'attention au CDI Empty
MessageSujet: l'attention au CDI   l'attention au CDI EmptySam 6 Nov à 21:03

Voici un texte retranscrit sous Word extrait du site :
http://www.ac-orleans-tours.fr/documentation/document/allons%20doc/Allons_26.doc
il m’a en effet paru plus intéressant de mettre cet exemple en ligne plutôt que de donner simplement le plan de l’exposé. De façon plus explicite voici donc une façon d’appliquer les théories relatives a l’attention et la réussite scolaire à une recherche documentaire en CDI. Bonne lecture.
Guillaume









L’attention,
"mécanisme d’adaptation"
« Mécanisme d’adaptation », l’attention permet de « réfréner les automatismes non adaptés » et en même temps « d’en élaborer de nouveaux » (p.46)
C’est ce qu’expliquent les auteurs en conclusion d’une expérience américaine pour le moins confondante. Il s’agissait en effet de repérer immédiatement la couleur d’un mot désignant une couleur, alors que ce mot était imprimé dans une autre couleur que celle qu’il désigne ! Par exemple le mot « vert » écrit en rouge ou le mot « bleu » écrit en jaune, etc.
Dans une situation aussi peu confortable, l’attention est assez vite mise à l’épreuve.
Pourtant c’est elle qui repère, contrôle, corrige, permettant à la personne qui se prête au test de fournir la réponse attendue : la bonne couleur.
Les auteurs définissent donc l’attention comme « un mécanisme de contrôle capable d’être utilisé dans des situations nouvelles différentes de celles déjà apprises. » (p.46)
Petite mécanique de l’attention
au CDI
En suivant cette idée, on peut penser qu’au CDI changer de support d’infor-mation réclame à l’attention de l’élève de modifier des automatismes installés par habitude. Prendre le temps de rechercher des informations dans des usuels de support différent, c’est donc l’occasion de modifier les automatismes de repérage de l’information, tout en gardant constam-ment en mémoire le même fil conducteur de recherche. Cela permet également aux élèves de comparer les réponses proposées d’un usuel à l’autre.
Rechercher des informations sur « le Chili sous Pinochet » à partir du volume papier du QUID puis aller la retrouver, sous une forme quelque peu différente, dans l’encyclopédie multimédia ENCARTA nécessitera à une bonne partie de l’attention de l’élève d’être mobilisée pour exécuter les automatismes auxquels chaque support le contraint. Des mécanismes d’attention plus élaborés peuvent ensuite être sollicités pour repérer, dans l’information même, les variantes qui, précisément attirent l’attention.
Le passage d’un support à un autre, un va-et-vient du volume au cédérom ou même à une cassette vidéo, constitue un bon entraînement pour l’attention. Des automatismes se mettent ainsi en place permettant de faire porter son attention moins sur la technique de recherche que sur la couleur de l’information.


L’attention :
"tout commence
par la perception"
Les mécanismes de l’attention passent, c’est fondamental, par la perception et la capacité plus ou moins développée à réagir à la nouveauté par « fixation oculaire », et les auteurs remontent même à la petite enfance pour montrer, expériences à l’appui, que « les stratégies d’exploration visuelle utilisées par le bébé sont le reflet de sa vie intellectuelle précoce et future » (p.20).
Puis, un peu plus loin dans leur ouvrage, les psychologues décrivent un mode d’exploration visuelle plus subtil pour lequel l’attention est mobilisée suivant une direction précise, suggérée, voire donnée, par quelqu’un d’autre. Exemple de cette « stratégie d’exploration » : « le fait de regarder dans la même direction qu’une autre personne tel le bébé qui regarde dans la même direction que sa maman » (p.25). Chercher à voir ce qu’un autre regarde en regardant dans la même direction que lui.
Au CDI,
des informations plein les yeux
Avec les technologies de l’information et de la communication mises en service au CDI, la perception visuelle est fortement mobilisée. Une recherche documentaire sur l’internet s’organise aussi à partir de capacités visuelles les plus variées pour détecter l’information espérée et réagir également à la nouveauté : l’information inattendue et pertinente. Les liens nous font entrer dans un jeu de cache-cache au cours duquel l’œil a à suivre et poursuivre des informations, elles-mêmes s’éclipsant en en faisant apparaître d’autres qui à leur tour peuvent disparaître pour ouvrir sur des informations différentes, etc.
Cette exploration visuelle aiguise l’atten-tion, qui du coup, doit réagir sans cesse à la nouveauté. Le risque est toutefois dans ce défilé de nouveautés de perdre de vue les informations réellement nouvelles.
D’autre part, face à tant de nouveautés il faut, c’est évident, faire un choix ; et c’est ici qu’une personne serait bien utile pour aider à porter les regards sur telle information nouvelle plutôt que sur telle autre.
Risquons alors cette comparaison : comme l’enfant découvre attentivement son environnement en regardant attentivement dans la même direction que sa mère
(c’est ce que soulignent les auteurs à la p.25), l’élève attentif pourrait bien être celui qui en cours regarde dans la même direction que son professeur, c’est-à-dire vers l’objet que celui-ci veut lui faire découvrir, vers l’information qu’il veut lui faire connaître.
Or, au CDI, quel regard l’élève peut-il suivre ? Quelle direction exacte donner à son attention pour maintenir le cap sur l’objet de sa recherche ? On comprendra qu’un guidage de la part des documen-talistes, loin d’être un frein pour les élèves leur permet de maintenir et d’organiser leur attention dans une direction précise.
L’attention
et la pause
Une pause exerce un rôle moteur dans la mécanique de l’attention. Alterner « phase de détection » et « phase de pause » garantit à l’attention un niveau de performance constant et de qualité (cf. chapitre 1 : Les formes d’attention).
On apprend aussi, et cela pourra paraître paradoxal, que « maintenir longtemps
son attention dans une situation calme, entraîne une diminution stable de l’efficacité » (p.10). Le calme ne prolonge pas vraiment les capacités d’attention, mais leur assure un déclin, inévitable, tout en douceur.
Ainsi des phases de détection et des phases de pause sont nécessaires à l’attention pour mener jusqu’au bout une recherche documentaire à travers les dédales de l’information.
Attention et pause
en recherche documentaire
De la sélection de notices sur l’ordinateur à la prise en main des documents, de la sélection des informations contenues dans les documents à la restitution des informations sous une forme précise, chaque étape de la recherche documentaire nécessite de bien marquer et de bien utiliser ces intervalles ; ils deviennent des pauses précises au cours desquelles l’attention cherche à être rappelée avant de passer à la situation suivante qui va en se complexifiant.
A chaque étape de la recherche documentaire, une brève intervention des documentalistes, sous la forme d’une mise au point individualisée par exemple, pourrait aider les élèves à relancer leur attention pour conduire leur recherche documentaire de bout en bout.



"L’attention s’oriente
par anticipation" (p.54)
Voici une expérience menée par Christophe Boujon et dont les conclusions peuvent intéresser les documentalistes :
• trois textes informatifs sont proposés à des lecteurs âgés de 18 à 25 ans. Deux de ces textes comportent des phrases surlignées : dans le premier il s’agit de phrases apportant une information essentielle à la compré-hension générale (« des phrases importantes »), dans le deuxième texte, des phrases portant sur des informations secondaires « idées secondaires, anecdotiques »). Enfin le troisième texte est présenté sans aucun élément surligné.
• après avoir pris connaissance de ces textes, le lecteur est interrogé sur leur contenu informatif.
Conclusion de cette expérience : « la mémorisation des idées du texte dépend du surlignage ». Qu’il s’agisse d’idées secondaires ou d’idées principales, l’attention se porte d’emblée sur les phrases mises en relief par le surlignage et la lecture des informations s’en trouve ainsi stimulée. En effet, les informations contenues dans les deux premiers textes sont davantage questionnées et réorganisées à partir de ces éléments surlignés.
Plus surprenant encore : « une focalisation sur les idées secondaires (surlignage d’informations secondaires) entraîne plus de bonnes réponses, lorsqu’on interroge les lecteurs sur ce texte, que celle sur les idées principales » (p.55).
Ainsi orienter le lecteur vers quelques informations secondaires, sans trop de cohérence entre elles, le pousserait à chercher plus activement certaines informations centrales au texte, pour une meilleure appropriation de l’ensemble.
D’autre part, il est difficile de capter et de sélectionner les informations d’un texte lorsque aucun élément n’y est mis visuellement en évidence (exemple : pas de surlignage).
Dans le cadre d’un exposé à préparer au CDI, présenter quelques documents comportant des informations soulignées, en rapport direct ou indirect avec le sujet à traiter, stimule donc l’attention. En portant son attention sur les informations soulignées, le lecteur recherche des
liens, et tente de recomposer avec plus ou moins de cohérence l’ensemble des informations ainsi captées.
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